Entre juillet et septembre 2025, 13 240 procédures collectives ont été ouvertes en France, soit +16,2 % par rapport à la même période en 2024. Une hausse qui confirme la tendance observée depuis le début de l’année : les défaillances d’entreprises poursuivent leur progression trimestre après trimestre.Des régions particulièrement exposéesCertaines zones du territoire enregistrent une nette détérioration de leur situation économique :
Ces disparités régionales témoignent d’une vulnérabilité croissante des entreprises locales, notamment dans les territoires déjà fragilisés par une conjoncture économique tendue.Des secteurs sous pressionPlusieurs secteurs d’activité concentrent la hausse des ouvertures de procédures collectives comme :
Activités de services administratifs : +23,5 %
Hébergement et restauration : +16,9 %
Activités immobilières : +17,1 %
Ces hausses traduisent une combinaison de facteurs mais aussi une trésoreries sous tension.Dans le détail, la liquidation judiciaire reste la voie la plus fréquente, représentant 9 248 ouvertures, soit +9,9 % sur un an. Cependant, les redressements judiciaires progressent de manière plus marquée, avec +31 % et 3 530 dossiers ouverts, tandis que les procédures de sauvegarde augmentent de +24,9 %. Cette évolution suggère que de plus en plus d’entreprises cherchent à anticiper leurs difficultés plutôt que de cesser immédiatement leur activité.Côté formes juridiques, les SARL enregistrent 74 % de liquidations et 24 % de redressements, tandis que les SAS suivent une trajectoire comparable, avec 81 % de liquidations et +33 % de redressements. Ces chiffres confirment que la fragilité économique touche indistinctement toutes les formes juridiques, y compris les plus récentes.En somme, ce 3ᵉ trimestre 2025 confirme une tendance préoccupante : les entreprises françaises, bien que résilientes, peinent à surmonter un contexte financier et structurel de plus en plus contraint.
Les données communiquées sont issues des registres tenus par les greffes des tribunaux de commerce via Infogreffe et sont déclarées par les chefs d’entreprises concernés ou mentionnées d’office par les greffiers.